1
Voir Lettre 47.
2
Vestige : empreinte (sens étymologique
encore dominant à l’époque : « Piste, marque du passage de
quelqu’un […] », Trévoux , 1704
).
3
Les ermites de la Thébaïde sont décrits par l’abbé de Choisy dans l’
Histoire de l’Église (1703 ;
Catalogue , nº 189) ; voir éd. de Paris, 1740, t. I,
livre III, chap. V, p. 341-342, 400 ; t. II, livre V,
chap. III, p. 41-43, 117-118.
4
Toutes les religions comportent des miracles, leçon que n’oubliera pas
Voltaire dans les Lettres philosophiques
(1734) : « Il leur falloit des miracles, ils en firent »
(Lettre 3).
5
Dans la théologie de l’époque, le terme d’ allégorie
désigne une interprétation autorisée par « la tradition
unanime des Pères de l’Eglise », comme le veut le concile de
Trente, et renvoie à un sens spirituel qui fait de l’Ancien Testament la
préfiguration du Nouveau ; voir Spicilège,
nº 197 (recueil Desmolets). Toute interprétation renvoyant à la
simple humanité est donc fortement sujette à caution : voir Hervé
Savon, « Le figurisme et la “Tradition des Pères” », dans
Le Grand siècle et la Bible ,
Jean-Robert Armogathe dir., Paris, Beauchesne, 1987, p. 757-786.
Cette attitude attribuée à des « chrétiens sensés » est donc
fort audacieuse.
6
Sujet traité également dans la Lettre 31.
7
Voir Lettre 33, note 10.
« [L]es anciens Peres du desert […] se gâterent la tête à faire
pitié, et les combats sans relâche qu’ils s’imaginerent avoir contre les
demons furent une de ces foiblesses qui semblerent attachées à leur
genre de vie. » (Essai sur les causes,
OC, t. 9, p. 244).
8
Selon le Talmud, Satan avait été un archange mais fut rejeté du ciel.
Voir aussi la parole de Jésus : « Je voiois Satan tomber du
ciel comme un éclair. » (Luc, X, 18). De même, dans la tradition islamique, Iblis, trop
fier pour se soumettre à Adam (Coran, p. 143
; sourate II, 32), fut rejeté du ciel. L’image rappelle ici
celles de John Milton dans sa grande épopée Paradise
Lost (1667) ; Montesquieu connaissait Milton par ses
écrits latins (Catalogue , nº 2413-2415) et possédait une édition de 1711 de son Paradise Lost (Catalogue
, nº 2099), mais il a sans doute été acquis lors du séjour en
Angleterre (1729-1731) : auparavant, Montesquieu ne connaissait pas
l’anglais (voir Bibliothèque virtuelle Montesquieu
, « Genèse du Catalogue », « L’expérience des voyages
dans le Catalogue »).