1
Les « belles Circassiennes » ont déjà valeur de mythe, ou de
cliché ; on trouve l’expression par exemple dans les
Entretiens sur la pluralité des mondes
de Fontenelle (1686, Premier soir ; Œuvres
diverses, 1711, t. I, p. 29-30). Chardin raconte une
vente d’esclaves sur les bords de la Mer Noire, où se trouvent de belles
femmes mingrelliennes et circassiennes, ce qui lui inspire la pensée
qu’« on ne lit pas qu’autre que Jason soit venu chercher des femmes
en cette partie du monde, au lieu qu’on y accourt à présent de tous les
endroits de l’Orient ; & que le prix qu’on donne pour ces
femmes, les peut faire passer raisonnablement pour des vrayes Toisons
d’or » (t. II, p. 14-15). Cf. Lettre 93
, note 1.
2
« Il y a des filles de Gouverneurs de Provinces, & des plus
grands Seigneurs du Royaume dans le Serrail, mais le plus grand nombre
sont Georgiennes, Circassiennes, Iberiennes, & autres personnes de
ces Provinces d’alentour, où il semble que la beauté repande ses charmes
avec plus de liberalité qu’en aucun endroit du Monde. » (Chardin,
t. VI, p. 227).
3
Sur le vocabulaire érotique de cette lettre, voir Lettre 3 et note 6.
4
Double appel à Usbek pour qu’il revienne à Ispahan : à l’appât de
cette nouvelle concubine s’ajoute la perspective du désordre croissant
au sein du sérail. D’après la stratégie explicitée par le Grand Eunuque
dans la lettre non insérée qui figure dans les « Fragmens de
vieux materiaux » recueillis dans les Pensées ,
nº 1617 (Textes repris dans les
Pensées), il s’agirait aussi de porter
atteinte à la suprématie de Roxane.