1
Un petit portrait. « Fantaisie, Se dit aussi, pour signifier Une
chose inventée à plaisir, & dans laquelle on a plustost suivi le
caprice que les regles de l’Art. Une fantaisie de Peintre. » (
Académie , 1718).
2
« Religieux, ou Religieuse de l’Ordre de St. François [fondé en
1528] de la plus étroite observance. Ils portent des capuchons pointus,
& sont vestus de gris. Ils vont toûjours nuds pieds, jamais en
carrosse, & les hommes ne rasent jamais leur barbe. »
(Furetière, 1690, art. « Capucin »).
3
« Casbin ou Caswin, Ville de Perse, dans
la province d’Airach […] située au pied des montagnes en allant
d’Ispahan à la mer Caspienne. On dit qu’aprés [Ispahan], Casbin est une
des plus grandes & des mieux peuplées de toute la Perse […] »
(Moreri, », 1704, t. II, p. 93 et 1718, t. II, p.
127
) Chardin y avait signalé la présence de quarante familles
chrétiennes (t. III, p. 25). Il décrit une maison de Capucins à Ispahan qu’ils
maintenaient à leurs propres frais : « Cette maison n’est pas
une maison du Roi, comme celle des Augustins
& des Carmes, elle appartient aux Capucins en propre, aïant été bâtie & le
fonds achetté de leurs deniers. Ils vinrent en Perse
au commencement du regne de Sefi premier,
il y a environ quatre-vingt ans, & ils y furent reçus à la
recommendation du Roi de France. C’étoit durant
le Ministere du Cardinal de Richelieu. Le fameux
Pere Joseph, Capucin, obtint cette
recommandation en faveur de son ordre, qui fit les fraix de
l’établissement. » (Chardin, t. VIII, p. 106-107).
4
« C’est le Religieux qui est chef des Religieux de sa province,
& qui met & change des Religieux comme il lui plaît […] »
(Richelet, 1680).
5
Chardin dit des Capucins qu’il avait rencontré à Tifflis qu’ils
« n’entretenoient pas leurs Missions par aucun fruit considerable
qu’elles fissent, mais pour l’honneur de l’Eglise
Romaine » (t. II, p. 163). Sur le prosélytisme, cf. Lettre 83 et Spicilège , nº 382 : « Nos missionnaires
perdent leur temps dans les pays des Turcs […] » L’occultation du
prosélytisme (le capucin ne parle nullement de mission ou de conversion)
peut apparaître comme de l’hypocrisie. Des Romains
(XX-XXIII) à L’Esprit des lois (XXIV),
Montesquieu ne cessera de proclamer que, chaque religion s’étant
constituée en fonction du pays où elle est née, de ses mœurs comme de
son climat, le christianisme, pas plus que les autres, ne peut être
transplanté. Voir aussi « Le roi du Tibet à la congrégation de la
Propagande », Pensées , nº 1609 (voir Textes repris dans les Pensées
).