1
Seule mention de ce personnage dans l’ouvrage.
2
On ne connaît pas de source qui parle d’une raréfaction des
eunuques ; ce sont seulement les eunuques entièrement castrés qui
sont particulièrement rares et chers en Turquie comme en Perse :
« La pluspart des peres & meres qui sont pauvres, & n’ont
point d’amour pour leurs enfans, qu’ils craignent de ne pouvoir pas
nourir, dés qu’il survient la moindre cherté de vivres, les vendent à
des Marchands qui les font couper en suite, & quelquesfois leur font
tout razer. […] Comme il n’en rechape guerre d’une operation si
dangereuse, cela les rend beaucoup plus chers que les autres, & on
les vend en Perse & en Turquie jusqu’à six cens écus ; cent ou
cent cinquante est le prix des Eunuques ordinaires. »
(Jean-Baptiste Tavernier, Nouvelle Relation de
l’intérieur du sérail du Grand Seigneur, Paris, Olivier de
Varennes, 1675, p. 17
-18).
3
L’opération est réputée particulièrement dangereuse, très souvent
mortelle ; voir Lettre 2
, note 1.
4
L’épisode, sur lequel revient la Lettre 40, pourrait faire allusion à des cas arrivés en
France pour lesquels le célèbre Deschauffours devait être condamné au
bûcher en 1726 : voir Maurice Lever, Les Bûchers
de Sodome, Paris, Fayard, 1985, p. 356-360.
5
Simple hyperbole pieuse ? Usbek (Lettre 20), et Solim (Lettre 149) jurent par « tous les
Prophetes ». Peut-être s’agit-il d’un des traits du « langage
Asiatique » mentionné par le pseudo-traducteur en tête de
l’ouvrage. On trouve en effet dix occurrences du chiffre « cent
mille » dans les Lettres persanes , la
majorité sous la plume de Rica.