1
Voir Lettre 124,
note 2.
2
Les ambassadeurs de Siam venus à Paris en 1686, ceux du Maroc en 1699,
l’ambassadeur de Perse en 1715 (voir Lettre Supplémentaire 4), avaient suscité une
immense curiosité, dont témoigne le tableau de Nicolas de Largillière
(Château de Versailles, MV 5461 ; il a longtemps été attribué à
Antoine Coypel), Louis XIV reçoit l’ambassadeur
de Perse (1715), qui dut être immédiatement diffusé par des
gravures. Mais l’intérêt pour le visiteur persan (qui n’a rien
d’officiel) peut aussi refléter celui qu’avait suscité le jeune Chinois
Arcade Huangh (Arcadio Hoangh ou Houange) à Paris : Montesquieu
l’avait fréquenté en 1713 (voir Françoise Weil, dans Masson, t. II,
p. lxvii-lxxxix, et C. Volpilhac-Auger,
« A text in search of an author : “Quelques remarques sur la
Chine que j’ay tirées des conversations que j’ay eües avec Mr
Ouanges” » [A response to Professor Xu Minglong], World History Studies , Pékin, nº 3,
2016/1, p. 17-32).
3
Admirer : « Considerer avec surprise, avec estonnement ce qui
paroist merveilleux » (Académie, 1718).
4
L’exclamation sera souvent reprise en littérature à partir de M me de Graffigny (Avertissement des Lettres d’une Péruvienne, 1747), Lamennais
(« Comment peut-on être Suisse ? », Lettres à la baronne Cottu, 1854), puis par Gide
(« C’est toujours le comment peut-on être Persan ? »,
Journal , 1939), au point de devenir un
véritable lieu commun indéfiniment adaptable : Sartre
(« Comment peut-on être Français ? », La Mort dans l’âme, 1949), Ionesco (« Comment peut-on
être rhinocéros ? », Rhinocéros ,
1963), etc.