1
Chaque famille peut espérer descendre de la maison de David, d’où selon
le Talmud (Sanhedrin 73a ; Succah 52a) et selon les commentaires
rabbiniques sur la prophétie d’Isaïe (XI, 1-16), devait sortir le Messie.
2
« Ils regardent l’Agriculture […] comme méritoire & noble, &
ils croient que c’est-là la premiere de toutes les Vacations, celle pour
qui le Dieu Souverain, & les Dieux Inferieurs, comme ils parlent, ont le plus
de complaisance, & qu’ils recompensent le plus largement […] leurs
Prêtres leur enseignant que la plus vertueuse action, c’est d’engendrer
des Enfans, & après de cultiver une terre qui seroit en friche, de
planter un arbre, soit fruitier, soit autre. J’ai fait cent fois
réfléxion sur ce que ces bonnes gens me disoient sur ce sujet, en
considerant d’un côté la secheresse & la sterilité presente de la
Perse en général, combien peu elle est
peuplée […] & me souvenant d’ailleurs de ce que les Anciennes
Histoires racontent de sa puissance, de sa fertilité, & de son grand
peuple […] & il m’est venu en pensée, que cela venoit premierement
de ce que les anciens habitans de la Perse étoient robustes, laborieux,
& apliquez ; au lieu que ces nouveaux habitans sont faineants,
voluptueux & spéculatifs […] [Ils] ont des principes qui les portent
au mépris de l’activité, qui les jettent dans la volupté, & qui les
éloignent du travail […] » (Chardin, t. IX, p. 135-136 ; voir t. IV, p. 24-25). Sur l’influence de la religion sur la
« propagation de l’espèce », voir L’Esprit des lois, XXIII, 21.
3
Cf. Quelques remarques sur la Chine que j’ai tirées des
conversations que j’ai eues avec M. Ouanges, dans les Geographica II : « Les lettrés font
des sacrifices aux anciens, ils croyent que la vapeur du sacrifice
reunit la vapeur de l’ame du deffunct ce qui la fait revivre
delicieusement pendant ledit sacrifice. Ils croyent que l’ame de
Confucius êtoit intimement unie au Tien ; ils n’ont point d’idée de
l’immaterialité et sont à proprement parler athées ou spinosistes
regardant le Tien comme l’ame du monde ou le monde même […] » (
OC, t. 16, p. 113).
« Les Chinois peuplent par religion, afin de donner aux ancêtres
des gens qui leur puissent rendre un culte. » (Pensées , nº 234) Du Jarric rapporte
la même croyance dans son Histoire des choses plus
mémorables advenues tant ès Indes orientales qu’autres pays de la
découverte des Portugais (Bordeaux, Millanges, 1608-1614,
t. II, p. 575 ; Catalogue ,
nº 3159).
4
Les Persans, dit Chardin, « sont fort Philosophes
sur les biens & les maux de la vie, sur l’ esperance,
& sur la crainte de l’ avenir ; peu entachez d’ avarice
, ne désirant d’acquerir que pour dépenser. Ils aiment à jouïr du
présent : & ils ne se refusent rien
qu’ils puissent se donner, n’ayant nulle inquiétude de l’ avenir, dont ils se reposent sur la Providence,
& sur leur destinée » (t. IV, p. 99).
5
L’Esprit des lois (XXXI, 33) étudiera l’origine
du droit d’aînesse sans le critiquer.
6
Voir Lettre 113,
note 7.